J'ai envie de t'appeler mon oiseau des îles, mon chéri -c'est plus mignon que "ma chérie", enfin je trouve...-, mon amour.
J'ai envie de respirer l'odeur de tes cheveux qui brilleraient au soleil.
C'était bien ce matin, quand ils se pouillaient massacraient en jouant aux cartes et que moi j'étais allongée dans l'herbe, au soleil, les yeux fermés et que je rêvassais.
Dans cette position là je n'avais pas mal au dos et j'imaginais que tu étais là, à comater amoureusement sur moi.
Ma vision de toi était juste ta nuque renversée sur ma poitrine, ta nuque inondée de soleil, et ce baiser impossible (à moins d'être contorsioniste) qui brûlait et brûle encore mes lèvres.
Conscience de l'amour palpable dans l'air et surtout de nos regards trop appuyés pour résister.
Endormie au soleil...
Que mon regard divague, et mon corps s'abandonne, est-ce le soleil qui me chauffe un peu trop la tête ou bien est-ce vraiment toi que je désire, là, en cet instant délicieux ?
J'ai préféré ne pas ouvrir les yeux, et continuer d'oublier leurs voix criardes, continuer de les effacer de ma mémoire et ne garder que cette sensation douce et envahissante, oui, je sentirais presque tes cils sur ma peau, oh n'ai-je pas rêvé ?
Rêvé tant et tant de fois de cet instant d'amour unique, cet instant de solitude et d'ivresse à deux, l'ai-je tant rêvé qu'il existe enfin ou est-ce encore un enième rêve, un rêve de plus ?
De passer ainsi du concret à l'abstrait, de l'herbe mouillée à tes cheveux brillants sur ma peau rougie, de sauter de la réalité au rêve n'est que voyage habituel, voyage incessant que je fais chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde...
Ce voyage étoilé qui fait de chaque seconde de ma vie une seconde exceptionnelle.
Baiser ta nuque ensoleillée devient soudain mon obsession, je n'ai que ce baiser aux lèvres, je tends mes bras pour t'attraper pour glisser le long de ton corps et t'entendre rire d'un rire doux et tendre mais je brasse de l'air, du vide et j'ouvre les yeux, et tout est blanc puis blond puis bleu puis vert autour de moi, tu n'es pas là...
Commentaires :
ulysseTi
J'suis incapable d'aligner trois mots cohérents de suite quand je lis des belles déclarations comme la tienne ici ! tu as dépeint un magnifique tableau, et on s'y croirait. Pour un peu je sentirais le soleil chauffer encore ma peau déjà brunie pourtant et j'oublierais tout l'espace d'un instant pour m'envoler à mon tour dans un doux rêve ensoleillé.
Comme tu écris bien jolie raf, c'est magnifique !
J'ai hâte à ma prochaine escale pour te lire de nouveau :)
Hasta luego !!